[], [], 1788.
In-8 broché de (4)-VIII-150 pp., couverture dominotée de l’époque.
Édition originale. Deuxième mémoire de Bergasse dans l’affaire Kornmann qui fait suite au Mémoire sur une question d’adultère, de séduction et de diffamation, pour le sieur Kornmann contre la dame Kornmann, son épouse… 1787. « Kornmann, banquier à Strasbourg, avait épousé, en 1774, une jeune personne, riche et belle, du canton de Bâle, âgée seulement de quinze ans. Les six premières années avaient été heureuses, mais les mœurs très légères de Kornmann et ses mauvaises affaires apportèrent le trouble dans sa maison. Il commença par obtenir une lettre de cachet et fit enfermer sa femme. Celle-ci, parvenue à recouvrer sa liberté, forma une demande en séparation de corps contre son mari. Alors celui-ci lança contre elle une accusation d’adultère et nomma pour complices le premier syndic de la ville de Strasbourg, nommé Daudet de Jossan, Beaumarchais, le prince de Nassau, et même M. Lenoir lieutenant de police. Mme Kornmann et Daudet furent décrétés d’ajournement personnel, Beaumarchais et le prince de Nassau furent assignés pour être ouïs. Kornmann avait confié sa défense à Duverryer. Bergasse, avocat de Lyon, fit un mémoire qui eut un grand succès. La première partie est un récit fait au nom du sieur Kornmann ; la seconde partie, sous le titre de Réflexions, est un beau travail, où l’écrivain défend avec énergie les droits de la famille et la sainteté du mariage. Poursuivi en diffamation, Bergasse fit un second mémoire pour sa défense. Un jeune avocat, Bonnet, venait à peine d’être porté sur le tableau, lorsque les conseils de Mme Kornmann le chargèrent de sa cause, au mois de janvier 1789. Delamalle plaida pour Daudet, Martineau pour le prince de Nassau, et Raimbert pour Beaumarchais. Cette cause fut pour le jeune orateur Bonnet l’occasion d’un véritable triomphe. Il sauva sa cliente. » (Joachim Gaudry, Histoire du barreau de Paris depuis son origine jusqu’à 1830).
Réf : 3450
