Lyon, A. Rey, 1912.
In-4 broché de 84-(1) pp., couverture beige imprimée, non coupé, trace de mouillure marginale.
Tiré à part des Archives d’Anthropologie criminelle et de Médecine légale fondées par Alexandre Lacassagne. Illustré de 32 planches, dont 24 portraits à la plume. Témoin et observateur de la vie en prison, Charles Perrier (1862-1938), médecin à la Maison centrale de Nîmes (1887), livra de nombreux écrits détaillée sur les détenus criminels. A la lecture, on est frappé par la quantité de données et tableaux statistiques ainsi que par l’originalité des commentaires, la simplicité du style et la liberté de ton qui les accompagnent. De 1896 à 1900, grâce aux techniques d’anthropométrie judiciaire mises au point par Alphonse Bertillon 20 ans plus tôt, le docteur Perrier se livra à une grande étude sur les détenus dans le cadre de ses fonctions. Il étudie la quasi-totalité de la population pénale de la maison centrale, au total 859 détenus de 16 à 73 ans. Il amasse des milliers de données anthropométriques, qu’il classe, répertorie, pondère, compare, commente et croise avec d’autres données (nationalité, origine ethnique, profession, religion etc.) ou caractères physiques. Grâce aux documents judiciaires ou administratifs auxquels il a accès de par ses fonctions, il analyse également les crimes et délits commis par les détenus et recueille des renseignements sur leurs victimes. Perrier affirme qu’au vu de ses constatations, le type criminel cher à Lombroso, n’existe pas et que les facteurs sociaux, la misère, l’alcoolisme, le milieu relèguent au second plan les facteurs individuels dans les causes du crime (ENAP – Ecole nationale d’administration pénitentiaire). Envoi autographe signé de l’auteur.
Réf : 10574
