A Cologne, chez Pierre Marteau, 1690.
3 parties en 2 vol. in-4 de (4)-457 pp. ; 219-(49) pp. ; (2)-267-(1) pp., maroquin rouge, dos finement orné à nerfs, tranches dorées sur marbrure (reliure de l’époque).
Suivi des Réflexions sur les Mémoires pour les ambassadeurs et réponse au ministre prisonnier. L’édition originale fut publiée en deux parties en 1680 et 1681 à La Haye, chez Jean et Daniel Steucker. En 1659, Abraham de Wicquefort (1598-1682) fut chassé de France sur ordre de Mazarin, après trente années d’ambassade à Paris pour l’électeur de Brandebourg. Il se réfugia à La Haye où ses relations lui permirent d’obtenir les fonctions de secrétaire-interprète et historiographe des Provinces-Unies, ajoutées à celle de résident du duc de Brunswick. Le 25 mars 1675, il fut arrêté pour espionnage en faveur de l’Angleterre et condamné à la prison perpétuelle : c’est pour démontrer que le traitement qu’on lui faisait subir était contraire au droit des gens et aux prérogatives des ministres publics, qu’il écrivit les Mémoires touchant les ambassadeurs et les ministres publics (1676) ; poursuivant ses travaux sur le même sujet, il publia quatre ans plus tard, à l’âge de 82 ans, L’Ambassadeur et ses Fonctions : « Mon dessein estoit de démesler en cet ouvrage la confusion qui défigure les Mémoires qui ont esté publiés sur le mesme sujet, & d’en faire un traitté qui eust de l’ordre & de la methode ». « C’est à cet ouvrage que Wicquefort doit toute sa réputation ; il est rempli de faits curieux ; et l’on pourra toujours le consulter utilement » (Michaud). Bel exemplaire. Quelques feuillets roussis, cerne claire marginal au tome I. Brunet, V, 1442 (pour une édition postérieure) ; Bourgeois et André, VIII, 8548.
Réf : 11932

