Berlin, , 1748-1750.
3 vol. petit in-8 de (4)-X-(34)-144-238 pp. 1 feuillet blanc ; (4)-367-(1) pp. ; (2)-386-(2) pp., complet des cartons signalés par Stoddard (tome III, pages 175*-178* et 201*-212*), veau havane marbré, dos ornés à nerfs, pièces de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l’époque).
Édition originale. C’est à la suite de la publication de l’Histoire naturelle de l’âme que La Mettrie dut se réfugier à Leyde. Ses attaques combinées contre la religion et la profession médicale lui causèrent tant d’ennemis puissants qu’afin d’échapper à l’arrestation et à l’emprisonnement, il dut s’exiler de lui-même à la cour de Frédéric II où il fut nommé membre de l’Académie royale des sciences. Grace à sa protection royale il put écrire librement cette satire médicale dans laquelle il ridiculise les grands médecins du siècle : Astruc, Boerhaave, Ferrein, Linné, Winslow et d’autres. L’ouvrage de Pénélope ou Machiavel en médecine parut sous le nom d’Aletheius ; il présente un intérêt philosophique indéniable car il pose à la fois, et de manière tout à fait neuve, la question de la compétence des médecins, ainsi que celle du pouvoir de fait de ce corps de doctes. L’auteur y dénonce le machiavélisme de ses pairs, et leur oppose une médecine « anti-machiavélique » qui serait mise au service des citoyens et du public. Bel exemplaire. R. Stoddard, 35 ; DSB VII, 605 ; Quérard I, 896 ; Tchemerzine VI, 46 ; Welcome III, 438 (édition de Genève sans le supplément).
Réf : 2818
