[Sans lieu], , 1759-1760.
6 parties en 6 vol. in-12, veau havane, dos orné à nefs (reliure de l’époque).
Le Marquis de Mirabeau publia en 1756 cet ouvrage dont le titre devait faire fortune au point de devenir le sobriquet de celui qui l’avait composé : L’Ami des hommes, recueil d’essais qui préfigure les physiocrates ; Mirabeau a rassemblé « des morceaux épars et négligés qu’il avait laissés couler de sa plume ». La thèse fondamentale de L’Ami des hommes, est que la population est la source de toute richesse ; l’auteur se propose de démontrer l’utilité d’une population nombreuse et aisée. Mais l’ouvrage comporte aussi un éloge de l’agriculture, art par excellence, et une théorie de la liberté du commerce. On y trouve aussi des propositions de réforme sociale : le Marquis de Mirabeau est un adepte du travail obligatoire pour tous. Un ton à la fois prophétique et familier fit le succès du livre, l’auteur étant parvenu à dire au moment convenable ce que tout le monde pensait plus ou moins. Les souverains d’Europe consultèrent celui que l’on n’appelait plus que « l’ami des hommes » et le docteur Quesnay, médecin de Mme de Pompadour et chef d’école des physiocrates, séduit par l’ouvrage, le rallia à sa cause. Volumes I à III : L’Ami des Hommes ou Traité de la population. Volume IV : Précis de l’Organisation ; ou Mémoire sur les Etats provinciaux. Réponse aux objections contre le Mémoire sur les Etats provinciaux. Questions intéressantes sur la Population, l’Agriculture et le Commerce. Volume V : Mémoire sur l’Agriculture. Volume VI : Réponse à l’Essai sur les Ponts et Chaussées, la Voirie et les Corvées. Tableau oeconomique avec ses explications (six tableaux repliés). Assez bel exemplaire. Petit accident en pied du tome II.