Rotterdam, Reinier Leers, 1690.
In-4 de (10)-539 pp., veau brun granité, dos orné à nerfs orné (reliure de l’époque).
Édition originale. Le Père Richard Simon (1638-1712) fondateur de la critique et de l’exégèse biblique, né à Dieppe d’une famille modeste, fit ses études surtout chez les oratoriens de la ville. Étant entré à l’Oratoire provisoirement en 1659, puis définitivement en 1662, il fut ordonné prêtre en 1670. Il suivit avant son sacerdoce, des cours de philosophie, de théologie, d’écriture sainte, et lui-même il enseigna ; il se montra très indépendant de ses maîtres. Il publia divers écrits sur les Juifs ; parce qu’à eux avait été confié le dépôt de la tradition ; il ne voulait pas qu’on les calomniât, mais il critiquait fort leurs commentateurs de la Bible. En 1678 parut l’Histoire critique du Vieux Testament, le principal de ses ouvrages et qui a fait le plus de bruit dans lequel l’auteur annonçait que les auteurs de la sainte Écriture « pour être prophètes n’ont pas cessé d’être hommes : « Le livre rencontre des adversaires chez les protestants et les catholiques : Bossuet fut sévère, Nicole et les jansénistes aussi. En 1683, l’ouvrage fut mis à l’index. En 1689, à Rotterdam, il fait paraître l’histoire critique du texte du Nouveau Testament ; il suffit dit-il que l’Écriture soit inspirée quant à la substance ; on ne doit entendre par inspiration qu’une direction de l’Esprit saint qui a empêché les auteurs sacrés de tomber dans l’erreur. Il publie ensuite l’histoire critique des versions du Nouveau Testament, à nouveau contrariée par Bossuet. Grente, p.1182. Brunet, V, 394. Quelques rousseurs. Bel exemplaire.
Réf : 5225
