APPERT (Benjamin).

Voyage en Belgique dédié au Roi, et conférences sur les divers systèmes d'emprisonnement, dédiées à la Reine.

Bruxelles,
Garcin et Beelaerts,
1848.
2 vol. in-8 de 239 pp. ; 328 pp., demi-toile gaufrée (reliure de l’époque).

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Bruxelles, Garcin et Beelaerts, 1848.

2 vol. in-8 de 239 pp. ; 328 pp., demi-toile gaufrée (reliure de l’époque).

Édition originale rare. Compte rendu des visites du philanthrope français dans les prisons, hôpitaux et établissements de bienfaisance de Belgique. Enseignant et homme de lettres, incarcéré en 1822, accusé d’avoir facilité l’évasion de deux prisonniers politiques, Benjamin Appert (1797-1873) est tellement impressionné par cette expérience qu’il consacre ensuite une grande partie de son temps à essayer de faire améliorer le régime carcéral. En 1830 il obtient la direction générale de toutes les prisons de France. En 1835 et 1837, les ministres Gasparin puis Montalivet, s’orientent vers des réformes pénitentiaires appuyées sur l’administration et l’inspection générale, où la philanthropie romantique d’Appert n’a plus de place. Celui-ci, constatant que le « pouvoir ministériel » s’oppose à ses projets, publie en 1836, Bagnes, prisons et criminels sans obtenir de souscription officielle. Malgré la Légion d’Honneur reçue en 1835 comme un dédommagement, il est bel et bien disgracié et démis de ses fonctions à la Cour. Après 1840, le philanthrope visite les prisons de nombreux pays d’Europe, observant leurs abus et faisant toujours preuve d’un intérêt bienveillant pour les prisonniers. Benjamin Appert eut le privilège d’être immortalisé par Stendhal dans Le Rouge et le Noir. Portrait et signature fac-similé de l’auteur en frontispice : L’emprisonnement cellulaire est une punition indigne de notre siècle et de l’humanité. Petit, Ces peines obscures, p. 196.

Réf : 3439

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