Boyveau-Laffecteur.

Nouvelles observations sur les effets du rob anti-syphilitique du sieur Laffecteur.

Paris,
Philippe-Denis Pierres, imprimeur ordinaire du Roi, de la Société royale de médecine, sans date,
(1781).
In-8 de 34-(2) pp. Édition originale. Contient un extrait du privilège accordé en février 1781. Arrêt du Conseil d’État du Roi. Extrait des registres du Conseil d’État. Du douze septembre 1778. Paris, Philippe-Denis Pierres, 1781. 4 pp. Arrêt autorisant la vente publique du rob anti-syphilitique de Denis Laffecteur. La mention finale « Le sieur Laffecteur prie tous ceux qui lui feront l’honneur de lui écrire, d’affranchir leurs lettres. Sa demeure est rue de Bondy » laisse deviner une intention publicitaire. Boyveau-Laffecteur. Lettre autographe signée datée 23 mai 1782, 1 page in-4 repliée adressée à Trousson Desjardins : le médecin autorise le destinataire à commercialiser son remède. L’étiquette dudit remède est scellée à la cire en bas de page. Restauration au verso. Boyveau-Laffecteur. Journal pour l’administration du rob anti-syphilitique du sieur Laffecteur. Paris, Philippe-Denis Pierres, s.d. 4 pp. repliées. Arrest du Conseil d’État du Roi. Extrait des registres du Conseil d’État. Du douze septembre mil sept cent soixante-dix-huit. P.G. Simon, Paris, 1779. Placard replié (51 x 38,5 cm) signé par Laffecteur. Ensemble 4 pièces et 1 lettre manuscrite reliées en 1 vol. in-8, basane fauve, dos muet à nerfs orné de filets dorés, tranches rouges (reliure de l’époque).

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Paris, Philippe-Denis Pierres, imprimeur ordinaire du Roi, de la Société royale de médecine, sans date, (1781).

In-8 de 34-(2) pp. Édition originale. Contient un extrait du privilège accordé en février 1781. Arrêt du Conseil d’État du Roi. Extrait des registres du Conseil d’État. Du douze septembre 1778. Paris, Philippe-Denis Pierres, 1781. 4 pp. Arrêt autorisant la vente publique du rob anti-syphilitique de Denis Laffecteur. La mention finale « Le sieur Laffecteur prie tous ceux qui lui feront l’honneur de lui écrire, d’affranchir leurs lettres. Sa demeure est rue de Bondy » laisse deviner une intention publicitaire. Boyveau-Laffecteur. Lettre autographe signée datée 23 mai 1782, 1 page in-4 repliée adressée à Trousson Desjardins : le médecin autorise le destinataire à commercialiser son remède. L’étiquette dudit remède est scellée à la cire en bas de page. Restauration au verso. Boyveau-Laffecteur. Journal pour l’administration du rob anti-syphilitique du sieur Laffecteur. Paris, Philippe-Denis Pierres, s.d. 4 pp. repliées. Arrest du Conseil d’État du Roi. Extrait des registres du Conseil d’État. Du douze septembre mil sept cent soixante-dix-huit. P.G. Simon, Paris, 1779. Placard replié (51 x 38,5 cm) signé par Laffecteur. Ensemble 4 pièces et 1 lettre manuscrite reliées en 1 vol. in-8, basane fauve, dos muet à nerfs orné de filets dorés, tranches rouges (reliure de l’époque).

Précieuse réunion de pièces consacrées au rob antisyphilitique de Pierre Boyveau-Laffecteur (1743-1812), l’un des « remèdes secrets » de la fin de l’Ancien Régime qui, grâce à sa formule sans mercure, connut un grand succès jusqu’au milieu du XIXe siècle. « Aux XVIIe et XVIIIe siècles, de nombreux médecins et apothicaires préparent et vendent des spécialités, dont ils ne divulguent pas la composition, et qui constituent des « remèdes secrets », dont les formules, si elles sont efficaces, peuvent faire l’objet d’un rachat par le pouvoir royal. De nombreux charlatans ne se privent pas de proposer des spécialités dont l’action est soi-disant « mirifique » quand elle n’est pas inexistante ou toxique. Des spécialités ont vu le jour pour le traitement des maladies vénériennes ; citons entre autres le sirop mercuriel de Bellet, la tisane antivénérienne de Feltz, le rob antisyphilitique de Boyveau-Laffecteur, spécialité autorisée à la vente en 1778, et dont la possibilité d’exploitation fut renouvelée en 1794. L’application et la vulgarisation de ce remède furent orchestrées par une publicité habile, que quelques uns ont qualifié, à l’époque, de charlatanesque. En 1828, c’est le docteur Jean Giraudeau, dit Giraudeau de Saint-Gervais, qui devint le propriétaire exclusif de ce rob, dont il avait contribué à la connaissance et à propos duquel il avait fait une large publicité. Cette thérapeutique antisyphilitique se caractérisait par son absence de mercure. Dans sa formule entrait une trentaine de végétaux, dont le gaïac, la salsepareille, la squine, le sassafras, à côté de diverses autres plantes pour la plupart indigènes. On procédait à une décoction par l’eau à ébullition, évaporait après filtration une grande partie du décocté, puis ajoutait du miel et du sucre pour obtenir un rob d’une consistance d’un sirop épais. (…) Le rob antisyphilitique Boyveau-Laffecteur eut une très grande vogue à la fin du XVIIIe siècle à la suite des conclusions positives sur son efficacité de François de Lassone, premier médecin du Roi, et de la Société royale de médecine, puis de l’arrêté du Conseil d’État qui donna, le 12 décembre 1778, l’autorisation de mettre en vente ce remède. Par suite, Pierre Boyveau a été retenu en 1781 comme fournisseur de son médicament « pour le service des vaisseaux de Sa Majesté, ainsi que des hôpitaux de la marine dans les différents ports du Roi ». Claude Viel, Pierre Boyveau (1743-1812), et son rob antisyphilitique. Rousseurs, pâles mouillures.

Réf : 44458

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